LILIOM

Liliom Zadowsky (Charles Boyer) est un astucieux bonimenteur de parc d’attraction. Un soir, il fait la rencontre de la belle et jeune Julie (Madeleine Ozeray). Il la séduit et s’installe très vite avec elle. Lilliom, cependant, après avoir été licencié par la jalouse propriétaire du parc d’attraction, refuse de chercher un nouveau travail, étant désormais convaincu d’être un ‘artiste’. Peu de temps après, Julie lui dit qu’elle attend un enfant : Lilliom semble reprendre ses esprits et accueille la nouvelle avec joie. Mais après un énième conflit avec la mère de Julie, il comprend qu’il aura besoin d’argent pour élever un enfant. C’est ainsi qu’il se laisse convaincre par un complice à prendre part à un vol. Mais le plan tourne mal : la police les prend en chasse et Lillion, pour ne pas se faire arrêter, se poignarde. Mourant, il est conduit auprès de Julie qui restera à ses côtés jusqu’à la fin. Mais, d’un coup, deux hommes vêtus de noir emmènent Lilliom. Son âme se détache de son corps et vole vers le ciel. Parvenu dans l’au-delà, il est conduit devant un magistrat en uniforme et soumis à une forme de procès… Fritz Lang, après avoir été approché par Goebbels qui lui a fait une offre alléchante, a préféré fuir en toute hâte l’Allemagne nazie et, avant de s’embarquer pour les États-Unis, trouve refuge en France, où il réalise ‘Lilliom’, adaptation à l’écran d’une pièce de théâtre qui avait déjà inspirée le film Frank Borzage de 1930. Lang y fait usage d’un ton ‘spirituel et irréverentieux’ pour une tragi-comédie qui a déçu le public de l’époque mais que le réalisateur considérait comme une de ses meilleures œuvres.