LE MÉCANO DE LA GÉNÉRALE

Avant que l’avènement du cinéma parlant ne provoque son déclin prématuré, accéléré par des mésaventures personnelles (divorce, alcoolisme), Buster Keaton a réalisé plusieurs longs métrages admirables, parmi lesquels se distingue ‘Le mécano de la générale’ (‘The General’), son dernier film en tant que réalisateur, basé sur un roman de William Pettenger et inspiré d’une histoire qui s’est réellement déroulée pendant la guerre de Sécession, celle du mécanicien sudiste Andrews. La fusion de l’homme et de la locomotive, ainsi que la richesse des inventions et du voyage du train à travers les grands espaces américains, ont fait entrer ce film dans la légende, malgré les difficultés rencontrées lors de sa sortie. C’est grâce à des films comme celui-ci que ‘le comique qui ne riait jamais’ (il ne pouvait pas sourire par contrat) doit être considéré, avec Chaplin et le duo Laurel-Hardy, comme l’un des géants du cinéma comique, capable ‘d’atteindre l’absolu par la simplification, de jouer sans capitalisation’.