LA FEMME AU CORBEAU

L’un des chefs-d’œuvre, bien qu’incomplet, de Frank Borzage, qui le fit connaître en Europe et suscita l’admiration en raison de ses qualités extraordinaires. Allen John Spender (Charles Farrell) se construit une barque tout en rêvant de la mer, perdu dans les montagnes rocheuses. Ayant abandonné le moulin dans lequel il a grandi, il descend jusqu’au fleuve avec sa barque. Durant l’automne, il est bloqué par la construction d’une digue sur le fleuve. Le chantier est en pleine ébullition : le chef, Marsdon (Alfred Sabato), vient de tuer un ingénieur qui était tombé amoureux de sa compagne, la jeune et mystérieuse Rosalee (Mary Duncan). Marsdon est arrêté et Rosalee se précipite sur le chantier, où elle promet à son compagnon de l’attendre. L’assassin lui donne son corbeau apprivoisé afin de la surveiller et de la protéger jusqu’à son retour tandis que John assiste à leur séparation…

Dans ce film, qui nous est parvenu en partie, au travers d’innombrabels péripéties, la séquence dans laquelle Mary Duncan, afin de réchauffer l’amant malade, le couvre de son corps nu est demeurée célèbre, de même que celle durant laquelle le jeune abat un arbre afin de se défouler alors qu’il est en plein désespoir amoureux.