LA MÈRE

Adaptation du roman homonyme de Maxime Gorki, La Mère est considéré comme l’un des chefs-d’œuvre du cinéma muet soviétique. Il a été très bien accueilli, y compris à l’étranger et fut même sélectionné par les critiques, au cours des années 1950, pour faire partie des 12 meilleurs films de l’histoire du cinéma. Le premier film du trentennaire Pudovkin, élève de Kulesov, est situé à Saint-Pétersbourg en 1905. Palageja Niloyna, veuve d’un ouvrier alcoolique tué à l’usine lors d’un échange de coups de feu, craint pour la vie de son fils Pavel, qui est lié au mouvement révolutionnaire. Il choisit de révéler à la police le lieu où ce dernier a caché des armes. Cet égoïsme maternel se transforme en une prise de conscience graduelle : lorsque Pavel meurt, durant une tentative d’évasion au cours de la manifestation du 1^er mai, c’est elle qui ramassa le drapeau rouge et se fait tuer par les dragons à cheval. La Mère est le premier film d’une trilogie comprenant également Les Derniers jours de Saint-Pétersbourg et Tempête sur l’Asie.